Samedi 15 avril 2006.
Tafraoute Agadir 140 Km. Le ciel brumeux et les petits nuages vont nous accompagner une bonne partie de la route.
Nous passons le col de Tizi Karakatine 1500mètres, pentes piquées d'amandiers. Dès qu'il y a un peu de l'eau l'arganier laisse la place à l'amandier !
La route en bon état serpente à travers la montagne, la culture se fait en terrasses parfois minuscules.
Une petite halte à Tizorgane, pour photographier le village fortifié circulaire situé sur un piton rocheux.
La route en direction Aït Baha assez étroite en lacets serrés, est très dangereuse. Nous sommes à 1900 mètres d'altitude, elle domine des vallées et donne le vertige.
Les points de vue sont magnifiques, je dois faire très attention en conduisant car le spectacle est féerique
La roche est schisteuse, empilée en plaque, parfois effritée de couleur ocre clair, foncé, rouge, marron ou vert.
Les chèvres sont partout dans les arganiers.
L'Oued Aït Baha a creusé son lit dans le granit rose. L'étendue d'eau semble stagner (elle est verdâtre) bassin creusé ou lac ?
Nous quittons la ville d'Aït Baha . Cherchant un petit coin pour déjeuner nous voyons un panneau « Imchgigilne Grenier fortifié ».
Dans l'Anti Atlas le terme agadir désigne une construction fortifiée dans laquelle étaient regroupées les greniers individuels de toutes les familles du village.
En cas de danger, les femmes, les enfants et une partie du bétail y trouvaient refuge
Toujours construit dans des lieux dificiles d'accés, flanquée d'une enceinte en pierres et renforcée par des tours.
A l'intérieur, les cases individuelles sont disposées sur 3 ou 4 niveaux de part et d'autre d'une allée centrale.
Les petites portes en bois souvent sculptés ne sont pas situées les unes au-dessus des autres mais suivant des diagonales.
On accède aux rangées supérieures en grimpant sur des pierres plates.
J'ai essayé ce n'est pas évident, surtout avec une charge sur le dos.
A l'entrée du grenier nous sommes très bien accueillis par Saadia la responsable et toute sa famille.
De retour à Agadir, nous décidons de changer de camp, cette fois c'est au parking dans le centre de la ville que nous passerons la nuit.
Ce parking est très grand, nous ne sommes pas les uns sur les autres, il est surveillé toute la nuit, et il a aussi toutes les commodités.
Dimanche 16 et lundi 17 avril 2006.
C'est au souk que nous nous rendons ce matin.
Il est assez loin de la ville, il faut nous y rendre en taxi, la taille de ce souk est impressionnante, on y trouve vraiment tout, surtout des marchands qui ne vous lâchent pas, mais ça c'est le charme du Maroc.
Durant les deux jours que nous passerons à Agadir, promenade à moto dans la ville,
pour admirer les arbres en fleurs, les jacarandas, les tulipiers du Gabon ( il n'y en aurait plus que quatre et ils sont à Agadir)
petite balade en le bord de mer, et bien sûr les magasins.
Soleil couchant sur Agadir
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