Portugal

Nous partons de Nigran vers 10h30 direction Gondomar puis à Tui nous prenons l'autoroute A55 qui est très agréable montagne, foret, puis la nationale 13.

On longe le fleuve frontière entre l'Espagne et le Portugal le Rio Minho.

Maisons de tuiles rouges à quatre pentes, toujours des balcons et des pergolas, les cultures choux et maïs.

Après Caminha et nous voici à Viana do Castelo en passant devant le port, nous remarquons tout de suite le voilier et surprise l'équipage est là, devant nous sur le trottoir, il se promène.

Une petite balade en ville, beaucoup de magasins de mode, de linge, de broderies sur toile, dentelle, mon épouse me fait remarquer que les prix ne sont pas excessifs.

Place de la République ce sont les préparatifs de la fête du maïs ce soir vers 22 heures, festival de danses folkloriques, cantarès, fado.

Nous arrivons vers 22 heures, il y a très peu de monde rien de surprenant, il est en réalité 21h( heure portugaise).

La foule arrive et le spectacle commence, c'est féerique. Les paysans en costume traditionnel, décortiquent et foulent le maïs dans la pure tradition ancestrale, au son merveilleux des accordéons et des castagnettes.

Vers 23 h 30, c'est le clou du spectacle, la foule envahie la place et se mêle aux acteurs, égrène les maïs. Certains gardent un épi de maïs en souvenir.

Dimanche 26 09 Départ pour Porto, nous roulons vers la mer puis le long des berges du Rio Douro, nous traversons la vielle ville, les façades des maisons en azulejos, le linge qui pend aux fenêtres.

Nous nous perdons en voulant aller sur la rive gauche, nous cherchons en vain les bateaux des vins de porto.

Presque toute la journée s'est passé à rouler sous la chaleur et avec un trafic intense.

Nous quittons Porto pour Leixeos Rune Bleue y a fait escale car le port de Porto est fermé

Ils sont dans la rade avec plusieurs voiliers mais impossible de les approcher.

Nous cherchons nous aussi un mouillage pour la nuit c'est à Miramar, sur la Praia Sãozinha que nous jetons l'ancre.

Ce matin nous avons prévu un longue promenade, nous sommes à 200 mètres de la plage et je voudrais aussi voir cette chapelle aperçu hier soir.

La mer déferle sur les rochers, par endroit le sable ressemble à du gravier, mais qu'importe le spectacle est magnifique.

Cette étrange chapelle est bâtie sur un rocher qui s'avance vers la mer, nous y entrons.

L'intérieur est grandiose.

Nous retournons au camping car pour prendre les jumelles, j'ai aperçu au large un voilier.

Un petit coup de fil pour leur dire que nous les voyons, ils me disent qu'il n'y a pas de vent, que leurs voiles pendent lamentablement.

Je leur conseille de venir plus près de la côte chercher la brise thermique, ce qu'ils font et bien sur ça marche.

Nous quittons Miramar, en passant à Granja nous voyons de très belles maisons et des églises recouvertes d'azulejos, des passages à niveau qui fonctionnent avec une manivelle.

A Espinho en traversant la ville nous remarquons un marché gigantesque, les marchandises, les voitures, les gens sont protégés avec d'immenses bâches, il fait très chaud.

Nous longerons la côte, partout des grands chantiers routiers.

Nous traversons Estarreja, nous sommes surpris par les façades des églises, les monuments funéraires qui représentent des scènes religieuses en azulejos.

Neufs kilomètres nous séparent d'Aveiro, nous décidons de prendre l'autoroute.

Des maisons en très mauvais état côtoient de jolies maisons récentes avec des effets de toits. (tuiles romaines rouges)

Les balcons et les façades des maisons arborent le drapeau National , ou bien il est fixé à un mât dans les jardins devant les maisons.

Après la visite de cette ville magnifique nous partons pour Nazaré.

Direction Figueiras da Fos, où un immense pont enjambe le Rio Mondego un peu plus loin un petit port de pêche avec des barques aux nez relevés aux couleurs vives, nous voici à Leira, mais nous ne trouvons pas la direction de Nazaré.

Je repère une voiture de police et demande ma route par bonheur ils parlent très bien le Français.

Ce n'est pas facile il faut passer par Marhina Grandé mais il n'y a aucune indication alors ils décident de m'escorter.

Une fois sur la bonne route ils s'arrêtent, descendent de voiture et viennent jusqu'au camping car nous souhaiter bonne route et bon séjour.

Je ne suis pas surpris car à Barcelone et à Valence nous avons eu le même accueil.

Nous prenons l'autoroute pour finir le trajet. (Très cher)

Nous sommes un peu déçu par Nazaré nous ne retrouvons pas ce qu'il restait dans notre souvenir.

Il subsiste un séchoir à poissons bien carré, bien organisé pour la couleur locale.

Aveiro. Nous nous dirigeons vers la zone portuaire, elle est gigantesque nous traversons des marais salant. Enfin le panneau, porto d'Aveiro, deux zones, le port commercial ( trafic) le port de pêche on ne voit pas de bateaux et il est interdit d'entrer.

Nous recevons un SMS de Rune bleue, voici notre position 40.46.130 N 008.43.141 W. je vérifie sur la carte je les estime à environ 8 nautiques d'Aveiro.

Il devrait être là dans moins de deux heures.

Après renseignements, Rune bleue me prévient que le port d'Aveiro est réservé aux locaux et qu'il doit rejoindre le mouillage de Sao Jacinto qui se trouve sur la rive opposée à notre stationnement.

C'est un coup dur pour nous, car pour les rejoindre il nous faut faire un détour de 70 kms.

La décision est prise c'est avec l'annexe qu'ils viendront à notre rencontre.

Mon épouse est surprise, les Portugaises sont habillées très court, au dessus du genou, d'une jupe froncée c'est un tissus écossais ou plus exactement à carreaux et d'un tablier de taille à large ceinture longue pour faire une cocarde dans le dos.

Ce tablier est froncé également, le costume se complète d'un caraco souvent noir pour les femmes plus âgées et d'un fichu plus léger à frange pour les plus jeunes.

Elles portent souvent un foulard sur la tête, les chaussures sont très souvent des mules.

Sur la plage dés 9h du matin, les femmes s'affairent à déballer le poisson, elles les exposent au soleil sur des claies en plan inclinés. (grillage encadré de bois).

Ouvert, les poissons ont été nettoyés, il subsiste l'œil.

Ils sont disposés en quinconce et cet œil brille au soleil avec quelques écailles argentées.

Les goélands sont là en colonie mais ne peuvent pas approcher des claies.

Il y a, depuis la construction du nouveau séchoir (cette année) des filets de protection afin d'éviter aux oiseaux de venir se restaurer.

Le temps se couvre de gros nuages apparaissent, il fait frais.

Une petite visite du port de Abrigo nous essayons de repérer une place pour nos marins, les pontons pour les grosses unités sont très limités.

Retour au camping car, un SMS Rune bleue nous donne sa position 40. 17. 141. N. et 008. 58. 702. W.

Un rapide calcul je les situe à environ 12 nautiques de Figueras da Foz.

Deuxième SMS de Rune Bleue !!" faisons escale à Figueras da Foz (vent nul)".

Nous retournons en ville, repérer le restaurant pour demain, et re visite de la ville on ne s'en lasse pas.

Après une nuit peu reposante, la sirène de brouillard du port à émis sa plainte de minuit à cinq heures du matin et le groupe électrogène du marchand de merguez à quatre heures.

Le temps gris ce matin n'incite pas à sortir, quand nous sommes arrivés sur le parking nous étions seuls, ce matin il y a une bonne douzaine de camping cars.

Je discute un moment avec un camping cariste Français mais d'origine portugaise puis je sors la moto pour visiter les environs, mon épouse préfère lire en attendant une température plus clémente

De retour au camping car une surprise de taille nous attend, des barres de hauteur ont été installés à l'entrée et à la sortie du parking, un dispositif laisse sortir mais le sens interdit empêche les entrées.

Nous voilà contrains, soit sortir et de rentrer en infraction soit de sortir définitivement.

Nous sommes encore la pour deux jours. Pas question de bouger.

C'est en me promenant à moto sur la digue que je vois rentrer Rune bleue, je vais chercher mon épouse et nous les accueillons au port.

Apéritif et repas à bord, retour au camping car vers 22 heures.

Il fait froid à moto, même en septembre au Portugal et nous ne sommes pas très couverts.

Vers midi je reviens la chercher pour aller au restaurant, c'est rue Gil Vicente au Casa Marques que nous prendrons notre repas (ce restaurant est recommandé par le guide du routard) je vous le recommande également. (Attention hors saison ils ne prennent plus la carte bleue.)

Un petit tour en ville pour prendre la photo du siècle( une dame porte sur la tête un moniteur informatique je l'avais pris au départ pour un poste de télévision) tradition et modernité se côtoient à merveille

Cette nuit a été aussi mauvaise que la nuit précédente, le passage incessant des voitures avec leur sono à fond, les pétarades de scooters (nous sommes dimanche), la corne de brume, le brouillard était encore plus épais que la nuit précédente.

C'est vers 11 h que nous voyons arriver l'équipage du Rune bleue, nous partons tous au marché faire du frais pour le voilier.

Retour au camping car on se serre un peu pour le repas et nous retournons tous ensemble pour leur faire visiter Nazaré que nous commençons à bien connaître.

Nous nous sommes donnés rendez-vous à Péniche il y a environ 40 kms.

Nous partons relativement tard. Nous allons faire une petite halte à Obidos c'est une étape qu'il ne faut surtout pas rater.

Petite ville cachée derrière des remparts immenses, elle surprend par sa propreté ses maisons blanches bordées de bleu et de jaune, nous sommes restés très peu de temps parce qu'il y avait trop de monde.

La nuit a été très calme, nous avons trouvé très près du port, juste devant la caserne de pompiers une place où était déjà garés deux camping cars.

Une petite promenade jusqu'au feu d'entrée du port, la mer est superbe le soleil est là, le vent du Nord aussi.

De retour au camping car, je retrouve les dunkerquois stationnés près de nous.

Nous les avions quittés trois jours plutôt.

Mon épouse me prévient qu'il y a un SMS de Rune Bleue "sommes à quai à Péniche"

Nous allons rapidement au bateau, c'est toujours la même joie de les revoir.

Nous passerons l'après-midi et la soirée à bord, retour au camping car vers 23 h

De quatre campings cars nous sommes maintenant onze.

Nous profitons du camping car, pour faire l'avitaillement du voilier, les provisions sont calculées pour un minimum de trois mois ( pour 7 personnes).

C'est l'équivalent de 4 caddies bien chargés que nous ramènerons à bord.

Avec nos jeunes les journées passent très vite.

Ce soir nous allons tous à la Casa de Pasto chez Frei Rodrigo, c'est un restaurant recommandé par un ami de mon gendre.

Nous avons passé une excellente soirée, pour la conversation un peu de portugais, un peu d'anglais et beaucoup de français, nous arrivons à nous faire comprendre, c'est essentiel.

Le patron pêche et sa femme fait la cuisine, à la fin du repas on nous apporte une sorte de cherry de fabrication maison (griottes macérées puis pressées) c'est la grand-mère qui le fait.

Mon genre et moi trouvons ça très bon, les rasades se succèdent nous découvrons à la fin du repas que le cherry était offert par la maison.

Aujourd'hui nous avons décidé de visiter les environs.

On fait le tour de la presqu'île de Péniche, la côte Nord très découpée, roche feuilletée, strates qui s'éboulent et rochers plus durs qui résistent, formant des statues rocheuses qui s'élancent vers le ciel. La mer est houleuse.

Vagues vertes, écume en gerbes qui ricochent qui se contredisent et éclatent en millions de gouttelettes blanches.

Nous sommes maintenant au Cabo de Carvoeiro, le ciel est encore encombre malgré le vent toujours de secteur Nord

Une petite halte près du phare c'est la pointe extrême ouest de la presqu'île.

Nuestra Señora dos Remedios la petite chapelle est en réfection. Dommage. Impossible de la visiter.

Remedios cette petite ville me fait penser à Obidos, maisons blanches avec grosses bordures jaunes et bleues.

Retour au port le ciel est maintenant très bleu, nous passons par la citadelle et la aussi séchage de poissons comme à Nazaré.

Nous stationnons le camping car sur le port près du voilier c'est notre dernière soirée, ce soir nous mangerons tous à bord.

La soirée s'est terminée très tard, les adieux se font à la passerelle, nous ne les reverrons qu'aux Antilles.

Nous sommes obligés de repartir car nous avons promis à notre fils de garder son fils de 2 ans, cette date avait été prévue depuis longtemps. Impossible de la reporter.

Les 19 jours passés à la Corogne nous empêchent de descendre comme prévu jusqu'à Faro

Le retour se ferra par les voies rapides et les autoroutes.

Une halte de deux jours chez mon frère à Montegut sur Arros dans le Gers et retour à la maison toujours par l'autoroute.

L'autoroute n'est vraiment pas ma tasse de thé mais quand on a pas le choix.